Que faire pour la naissance d'un bébé dans l'islam ?

Véritable source de joie et témoignage de la bénédiction qu’Allah accorde aux familles, les enfants apportent de la joie au cœur de leurs parents. Rien qu’un regard dans leurs yeux suffit à combler le père et la mère de bonheur. C’est pour cela que beaucoup de couples implorent Allah de leur donner la grâce de devenir parents, et surtout de permettre à leurs enfants de grandir sereinement.

Les enfants représentent l’espoir et l’avenir. Cela est également le cas dans la religion musulmane. En effet, beaucoup de sourates du Coran parlent des enfants et de leur importance dans la famille. Il est prescrit, dans les sourates et les différents hadiths relatant la vie du Prophète, des pratiques et rites à observer pour la venue du bébé dans l’islam. Ces prescriptions religieuses concernent aussi les premières semaines du nouveau-né.

Trouvez dans cet article les exigences religieuses à observer pour la naissance d’un bébé musulman.

Avant la naissance de bébé, pensez à la bonne éducation de l’enfant

L’islam enseigne aux parents qu’il est très important qu’ils élèvent leurs enfants dans la droiture et la piété. En effet, selon la foi musulmane, une bonne éducation pieuse garantit à ses enfants une vie agréable dans ce mode ainsi que dans l’au-delà. 

Il est alors important de songer à donner une excellente éducation religieuse aussi bien aux garçons qu’aux filles. L’Islam est une religion qui encourage l’éducation de la femme, contrairement aux croyances extrémistes qui prônent des pratiques arabes pré-islamiques.

Un hadith rapporté par Muslim rappelle même qu’Allah condamne le chagrin que certains pères éprouvent lors de la naissance d’une fille. Ce même hadith rappelle que toute naissance est considérée comme un don de Dieu et en tant que tel, d’innombrables bénédictions sont accordées aux parents qui éduquent convenablement leurs enfants.

Le prophète a même rappelé la valeur élevée de l’éducation de la femme lorsqu’il a rappelé la récompense réservée à quiconque élevait ses filles jusqu’à leur mariage. Selon le hadith, il sera aux côtés de Dieu le jour du jugement dernier.

Aussi, il est important de tenir informés les membres de famille sur l’arrivée prochaine du bébé. L’annonce de la naissance du bébé est principalement de la responsabilité du père, mais la mère peut en informer ses proches et ses parents. 

Ainsi, s’il s’agit d’une première naissance au sein du couple, les proches et les membres de la famille pourront arrêter de s’inquiéter sur la fertilité des parents. Également, le fait d’annoncer la naissance prochaine de l’enfant est le seul moyen de pouvoir bénéficier des prières, félicitations et invocations pour le bébé à venir.

Peu après la naissance du nouveau-né, procédez au Tahnik

Le Tahnik est un rituel encore fortement recommandé par la religion musulmane. Il est important que le rituel du Tahnik soit fait juste après la naissance du nouveau-né, dans la première semaine de sa venue au monde. 

Pour faire le Tahnik, il faut placer un morceau de datte ramollie sur votre index droit puis le frotter de la gauche vers la droite dans la bouche du nourrisson. Mais attention, c’est le palais qu’il faut frotter et non la langue. Si vous ne disposez pas de dattes, vous pouvez utiliser n’importe quelle chose sucrée, un fruit de préférence. 

Pour ramollir la datte, vous n’avez pas l’obligation de la mâcher, vous pouvez le faire par tout autre moyen, comme l’eau. Mais il y a lieu de préciser ici que les hadiths rapportent que le prophète avait pour habitude de mâcher les dattes pour procéder au Tahnik. Il le faisait principalement en raison de la bénédiction de sa salive.

Le père, la mère ou même n’importe quelle personne parmi les proches de la famille dont on estime que les invocations sont acceptées peut accomplir le Tahnik. Pour réaliser le Tahnik, il faut prononcer des invocations auprès d’Allah et des anges afin de solliciter leur bénédiction et leur protection. Ainsi, les anges auront un regard bienveillant sur le nouveau-né et le tiendront à l’abri du mauvais œil.

En plus de constituer un rituel religieux conseillé pour les nouveau-nés, le Tahnik a également des bienfaits. En effet, il a été scientifiquement prouvé que le fait d’administrer une substance sucrée dans la bouche d’un nouveau-né, surtout prématuré, permet de le prémunir de graves pathologies comme l’hypoglycémie. Certaines maternités administrent même aux nourrissons, dans certaines conditions, un traitement fait avec du gel de dextrose.

Donner le prénom de l’enfant

Le prénom de l’enfant se donne idéalement dès le jour de sa naissance ou au plus tard le septième jour qui suit sa naissance. Son choix se fait de préférence suite à une entente entre les deux parents. Mais en cas de désaccord, la religion musulmane autorise le père soit à le choisir soit à laisser ce soin à la mère.

Cette prérogative du père vient du fait que dans l’islam, l’enfant est attribué à son père. En effet, dans la sourate Al-ahzab verset 5, Allah dit : «Appelez-les du nom de leurs pères; c’est plus équitable devant Allah…». C’est pour cela que beaucoup d’enfants dans la tradition islamique ont leur prénom et nom précédés de ibn. En arabe, ibn signifie fils. Il est mis pour matérialiser la filiation de l’enfant vis-à-vis de son père.

En dehors des parents de l’enfant, il est également permis que des proches et membres de la famille du couple puissent donner le prénom à l’enfant. Des hadiths rapportent dans ce sens que le Prophète l’a fait à certains enfants de ses disciples.

Pour le choix en lui-même, il faut rappeler que la religion musulmane conseille de donner à l’enfant un prénom ayant une louable et belle signification. Selon un hadith rapporté par Abou Dawoud, le prophète a dit que le jour de la Résurrection, Dieu et les anges appelleront les hommes. En conséquence, il faut que les hommes, de leur vivant, fassent que leurs prénoms soient beaux.

Pour appeler un fils, il est recommandé de précéder le prénom par Abd (serviteur) ou Abdullah (serviteur d’Allah). Aussi, est-il conseillé de prénommer ses garçons du nom d’un prophète ou d’une personne pieuse dans l’espoir de le voir devenir comme elle. Il est aussi bien de prénommer l’enfant du nom d’une personne pieuse, dans l’espoir qu’il ou elle sera comme elle. 

Il est fortement déconseillé de choisir des noms de tyrans et de mauvaises personnes. Aussi, est-il formellement interdit d’attribuer à vos enfants des prénoms qui dénotent d’une servitude envers une autre divinité qu’Allah. Il en est de même pour les noms de personnes non croyantes ou non musulmanes. Enfin selon l’imam Malik, prénommer ses enfants avec des titres des sourates du Coran est une pratique à éviter. 

Si le nom de l’enfant est donné le jour même de sa naissance, il ne doit pas faire l’objet d’une grande publicité. Il faut, en revanche, que le père de l’enfant ou un savant lui souffle son prénom dans son oreille et fasse des invocations auprès de Dieu et des anges pour demander protection et bénédictions

Au septième jour, procédez à l’aqiqah

Considérée dans beaucoup de régions pratiquant la religion musulmane comme la cérémonie de baptême de l’enfant, l’aqiqah est organisée pour célébrer l’arrivée du bébé et remercier Allah pour sa bénédiction. Pour cette occasion, il est prescrit d’immoler un mouton.

C’est au cours de l’aqiqah que le nom du bébé sera officiellement porté à la connaissance du grand public. Dans certains courants religieux islamiques, les oulémas prescrivent de sacrifier deux moutons si le nouveau-né est un garçon et un seul lorsqu’il s’agit d’une fille.

S’il est prescrit de sacrifier un mouton, vous pouvez choisir un mâle ou une femelle, du moment qu’elle ne soit pas en gestation. À défaut, et dans le pire des cas, vous pouvez sacrifier un bouc. Les autres espèces ne sont pas considérées pour l’aqiqah.

L’immolation du mouton doit être faite par le père de l’enfant ou un des proches de la famille ayant la qualité de savant. Obligation est faite lors du sacrifice de mentionner le nom d’Allah et de préciser que l’aqiqah est celle de (nom de l’enfant). Enfin, la viande du mouton donné en sacrifice doit être distribuée (crue ou cuite) aux proches, amis et autres. 

Raser la tête du bébé

Toujours au septième jour de la naissance du nouveau-né, au matin et après l’aqiqah, il est prescrit de raser la tête de l’enfant. Pour ce faire, il faut commencer par raser le côté droit de la tête en premier. Mais attention, il est interdit de ne raser qu’une partie uniquement de la tête de l’enfant. Le rasage de la tête du bébé concerne aussi bien la fille que le garçon. 

En somme, le septième jour suivant la naissance de l’enfant est un baptême islamique fait de rituel et de prière. C’est l’occasion aussi de recueillir les félicitations de tous.

Enfin, l’islam prescrit de faire preuve de charité sur la base du poids du poids des cheveux rasés. En effet, il est recommandé de donner l’équivalent en argent du poids des cheveux aux démunis. Traditionnellement, on donne cet argent le jour même, mais ce n’est pas une obligation absolue. Vous pourrez ainsi le remettre à plus tard.

La circoncision

La circoncision est un rituel islamique uniquement pour les garçons. Généralement, il est conseillé de procéder à ce rituel le septième jour qui suit la naissance du bébé. 

Au cas où la circoncision n’aurait pas pu être faite lors du septième jour, vous pouvez le repousser. Mais dans tous les cas, il faut obligatoirement que le garçon soit circoncis avant la puberté


Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approvés avant d'être affichés