Quelles sont les choses interdites dans l’islam ?

Religion née en Arabie Saoudite, l’islam s’est rapidement répandu dans tout le monde arabe et dans le bassin de la Méditerranée. D’un point de vue chronologique, la religion d’Allah et de son prophète est la dernière des trois principales religions monothéistes du monde, son origine est établie à l’an 622 de notre ère.

Comme toute religion, l’islam impose aux croyants, musulmans et musulmanes, des règles de conduite vues comme des prescriptions d’Allah. De plus, la vie du prophète est considérée comme un modèle à suivre. C’est ainsi que le hadith, rapport des événements et enseignements du prophète, est institué pour préciser aux fidèles de ligne de conduite qui ne sont pas clairement définies dans le Saint Coran.

Ainsi, l’islam interdit certaines choses. Le Coran définit de haram les choses prohibées qui touchent aussi bien l’alimentation, le comportement du musulman que les espaces sacrés.

Découvrez dans cet article les prohibitions dans l’islam.

La notion d’interdit dans l’Islam

L’islam qualifie de haram toute chose interdite par Allah. Mais ce terme arabe revêt deux sens, à savoir l’interdit et le sacré. Ainsi, l’expression renvoie à deux niveaux de prohibition.

Le premier est celui des actions déclarées illicites dans l’islam, donc interdites. Dans ces cas, par opposition, on parle de halal pour désigner les actions licites et autorisées aux musulmans. Le terme ici est prononcé avec un second «a» prolongé (haraam ou harâm).

Le second niveau de prohibition concerne les espaces sacrés et les lieux dont l’accès est défendu à certains. Il peut s’agir de sanctuaire, de lieu saint ou d’une chose sacrée.

Les interdits alimentaires 

Les prescriptions islamiques prévoient certains types d’aliments licites, donc halal et d’autres, illicites, les aliments harâm. Elles sont principalement contenues dans le Coran. De même, le hadith et la sunna viennent renforcer les dispositions islamiques contenues dans le Coran. Ils constituent ainsi la jurisprudence islamique. Ces derniers éléments précisent des choses que le prophète aurait faites ou dites.

Selon le Coran, les aliments explicitement interdits dans l’islam sont : 

  • la viande d’animaux qui sont morts de cause naturelle
  • le sang des animaux
  • la viande de porc;
  • toute autre nourriture dédiée à un dieu autre qu’Allah. 

Toutefois, un croyant ne saurait être reconnu coupable de transgresser un pareil interdit lorsqu’il se trouve dans une situation où il ne dispose d’aucune alternative. Il est créé dans ces circonstances une nécessité non désirée de consommer un aliment reconnu illicite dans l’islam

La sourate Al-Baqara verset 173 rappelle qu’il n’est pas illicite de consommer un aliment prohibé autrement que par désir ou par volonté de transgresser. En d’autres termes, lorsqu’un musulman ou une musulmane consomme un aliment harâm dans la contrainte ou parce qu’il ne dispose d’aucun autre choix, cela n’est pas considéré comme un péché aux yeux d’Allah. Il s’agit comme d’un état de nécessité qui veut que ce qui est nécessaire rende l’interdit permis.

L’interdiction de la viande de porc 

C’est à travers deux différents passages du saint Coran que l’islam interdit la consommation de la viande de porc et de tous produits à base de viande de porc. Le premier passage se trouve dans la sourate Al-Baqara verset 173 qui cite explicitement la viande de porc comme un interdit pour les musulmans. De même, la sourate Al-Maidah verset 3 reprend les prescriptions et interdictions de la sourate rappelée précédemment. 

Les techniques d’abattage prohibées

L’islam prévoit une pratique bien déterminée pour abattre les animaux dans la foi musulmane. Les animaux étranglés ou battus à mort, mangés par une autre bête sauvage, ou encore tués par un coup de corne sont des interdictions contenues dans le Coran. 

Avant de rendre une viande d’animal licite, c’est-à-dire halal, il faut impérativement faire verser son sang au nom d’Allah. Pour ce faire, il est demandé d’égorger la bête en prononçant la formule «Au nom d’Allah».    

C’est ainsi qu’au début du 21e siècle, il a été mis en place des organisations certifiant que les produits proposés à la consommation spécifique des musulmans et musulmanes sont halal. Ces certifications halal portent sur tout type de produits alimentaires, notamment les viandes, les soupes, les céréales et les cosmétiques.

La consommation d’alcool 

L’alcool et les autres substances intoxicantes sont prohibés dans la religion musulmane puisqu’ils sont des substances susceptibles d’éloigner les croyants du souvenir d’Allah. Si plusieurs versets et sourates du saint Coran traitent de l’alcool, très peu, voire aucun n’interdit explicitement la consommation d’alcool.

En effet, la sourate An-Nisa» verset 43 fait interdiction au croyant d’assister aux prières en état d’ébriété. De même, la sourate Baqara verset 219 rappelle que l’alcool contient du bien et du mal. Mais ce passage du Coran rappelle que le mal contenu est plus grand que le bien. 

En conséquence, l’interdiction formelle de la consommation de boissons alcoolisées par les hadiths s’apparente comme une approche sage par les croyants. En effet, puisqu’il est clairement précisé dans le Coran que l’état d’ébriété est formellement interdit, il est demandé au croyant de s’abstenir de toute forme et utilisation de l’alcool. C’est pour cela qu’aucun musulman ne devrait du tout boire de l’alcool.

Les comportements interdits dans l’Islam

En dehors des choses déclarées interdites dans la consommation d’aliments, le Coran énonce certains comportements généraux à observer au quotidien. Ils sont contenus dans le Coran, principalement dans la sourate Al Anam versets 151 et 152.

Les interdits dans la vie de tous les jours 

Dans ce passage, il est rappelé aux croyants qu’il leur est interdit d’associer quoi que ce soit à Allah. Ainsi, dans la vie de tous les jours, les hommes et femmes dans la foi musulmane se doivent de faire preuve de piété et de ne croire qu’en Allah, Dieu unique.

La piété du musulman se traduit par la prière et la profession de foi. Il est demandé aux croyants de respecter cinq prières journalières soit à la maison, soit à la mosquée. La mosquée est le lieu où se célèbre la prière musulmane. La prière y est dirigée par un imam. 

Au-delà de représenter une autorité religieuse, l’imam est également considéré un sage qui donne des conseils avisés aux croyants, homme comme femme, sur la pratique de la religion au quotidien.  

S’il est permis aux hommes et femmes croyants de faire les prières chez eux, il est souhaitable de procéder d’aller à la mosquée pour la prière du vendredi. Aussi, dans le cadre de la manifestation de sa piété, tout croyant en Allah se doit de faire au moins une fois dans sa vie le pèlerinage à la Mecque.    

De même, il est fait obligation aux musulmans et musulmanes d’être bienfaisants envers leurs parents (père et mère). L’islam enjoint donc aux musulmans d’être respectueux et corrects dans leurs relations avec leurs parents.  

Tout en interdisant de se rapprocher ouvertement ou en cachette des turpitudes, l’islam est une religion qui demande à ses croyants d’être justes, équitables et bons envers les plus démunis.

Les interdits durant le ramadan

Chaque année, l’homme et la femme croyants doivent observer un jeûne d’un mois durant lequel il leur est interdit de manger, de boire de l’eau ou toute autre boisson. Se déroulant lors du mois de ramadan, le neuvième mois du calendrier musulman, le mois du ramadan est considéré comme le mois le plus saint de l’année. Le musulman se consacre entièrement au jeûne et à la prière.

Ainsi, pendant tout le mois du jeûne, en dehors de sa propre salive, il est interdit aux musulmans d’avaler quoi que ce soit. Que ce soit de l’eau ou de la nourriture. Cette interdiction court du lever du soleil jusqu’à son coucher. En revanche, il est autorisé au croyant de se brosser les dents, de se doucher et d’aller à la piscine tout en prenant soin naturellement de ne pas avaler de l’eau.

Par ailleurs, il est proscrit aux hommes et femmes dans la foi musulmane d’avoir des relations sexuelles en pleine journée durant le mois de ramadan. Au cas où le couple aurait des relations sexuelles en journée, leur jeûne sera rompu et ils devront observer une journée de jeûne supplémentaire après avoir expié leur faute.

Les lieux sacrés dans l’Islam

La sacralisation des espaces dans l’islam ne concerne pas uniquement le fait d’en interdire l’accès au public musulman ou non croyant, mais aussi d’observer des comportements déférents vis-à-vis de ces derniers. Ainsi, dans des enceintes sacrées comme la Mecque ou Taïf, il est formellement interdit de faire la guerre, d’arracher des plantes ou de chasser.

Il est à noter que ces endroits avaient déjà un statut sacré bien avant l’avènement de la religion musulmane dans le monde arabe et à côté d’eux existaient des cités sacrées liées à des divinités locales.

Selon certains historiens de la culture islamique, la promulgation de l’interdiction de l’accès de Médine aux non-musulmans est intervenue quelques dizaines d’années après la mort du Prophète. Mais elle est déjà contenue dans le livre saint de l’islam, le saint Coran, plus précisément dans la sourate At-Tawba verset 28. Ce passage enjoint aux croyants de ne pas laisser les «associateurs» (les populations polythéistes) de s’approcher du Temple, car ils sont considérés comme impurs.


Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approvés avant d'être affichés